Situation hydrologique dans le Gard, aggravation de la situation sur certains secteurs du département
L’épisode de chaleur prolongée et l’absence de précipitations dans le Gard ont un impact sur les niveaux des cours d’eau et des nappes. Ainsi, malgré des besoins en prélèvement en baisse (les besoins agricoles sont plus faibles qu’au printemps et au début de l’été et le pic d’activité touristique est passé), la tension sur certains cours d’eau reste très élevée.
Lors du dernier comité de la ressource en eau (CRE), une concertation a été lancée pour recueillir l’avis des membres sur une proposition d’évolution des restrictions sur la Dourbie et le Gardon aval.
A l’issue de cette concertation, Jérôme Bonet, préfet du Gard, a décidé des situations suivantes :
Zones en situation de crise : Arre, Hérault, Vidourle et Cèze aval
Zones en situation d’alerte renforcée : Cèze amont, Gardon amont et Gardon aval, Ardèche
Zone en situation d’alerte : Dourbie
Zones en situation de vigilance : le reste du département en situation de vigilance
Les niveaux des nappes du Gardon et de la Cèze sont très préoccupants et atteignent même des niveaux records, tandis que le nombre d’assecs des cours d’eau secondaires augmente sur ces deux bassins. Sans nouvelles précipitations, les niveaux pourraient justifier un passage en crise.
Le CRE sera réunit la semaine prochaine pour faire un point de la situation.
Les usagers, agriculteurs, industriels, collectivités et grand public peuvent consulter le portail VigiEau : https://vigieau.gouv.fr/
Il est rappelé que les maires peuvent prendre des arrêtés municipaux de restriction d’usage de l’eau, notamment en cas d’inquiétudes persistantes ou nouvelles en matière de continuité de l’alimentation en eau potable.
Rappel des mesures liées aux seuils :
Les mesures applicables sont celles de l’arrêté cadre sécheresse signé par madame la préfète du Gard le 24 mai 2023.
En situation de vigilance : il est demandé à chacun d’adopter un comportement écoresponsable, en utilisant l’eau de manière raisonnée. L’enjeu est de préserver la ressource pour les semaines à venir et retarder la prise de mesures plus restrictives.
En situation d’alerte : le remplissage des piscines privées, le lavage des voitures à domicile et le fonctionnement des fontaines sont interdits.
L’irrigation agricole, l’arrosage des terrains de sports, l’arrosage domestique (pelouses, jardins d’agrément) et des jardins potagers est interdite entre 10h00 et 18h00 (sauf pour les modes d’irrigation économes en eau type goutte-à-goutte uniquement pour l’agriculture).
L’objectif est de réduire d’un tiers les volumes prélevés pour les usages non prioritaires.
En situation d’alerte renforcée : les interdictions supplémentaires concernent les horaires d’arrosage (entre 8h00 et 20h00 et une nuit sur deux) et l’interdiction d’arrosage des pelouses non accessibles au public. L’objectif est de réduire de moitié les volumes prélevés pour les usages non prioritaires.
En situation de crise, seuls sont autorisés les usages prioritaires de l’eau, concourants à l’alimentation en eau potable des populations, à la survie des espèces aquatiques, à l’abreuvement des animaux, à la sécurité civile et à la salubrité publique.
Des demandes de dérogations, encadrées, sont possibles au bénéfice de l’irrigation agricole.