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Pont-Saint-Esprit : Claire Lapeyronie appelle Valère Ségal à stopper le déclassement de la commune

Dans un communiqué publié ce samedi 23 novembre 2024, Claire Lapeyronie et Christophe Antunes, conseillers municipaux d’opposition à Pont-Saint-Esprit, interpellent vivement le maire, Valère Segal, et dénoncent une série de décisions qu’ils jugent préjudiciables pour l’avenir de la commune.

Le projet de construction d’un nouveau collège, attendu depuis plus de dix ans, est au cœur de leurs critiques. Après l’acquisition en septembre dernier, via un emprunt de 900 000 €, du terrain destiné à accueillir l’établissement, le maire a décidé de proposer l’abandon de ce projet lors du conseil municipal du 27 novembre. Cette volte-face remet en cause un partenariat de longue date avec le Conseil départemental du Gard, qui s’était engagé à hauteur de 30 millions d’euros pour financer cet équipement essentiel.

Une décision jugée irresponsable

Les deux élus dénoncent un « recul sur les conditions d’éducation » pour les enfants de Pont-Saint-Esprit, rappelant que le collège actuel, Georges-Ville, est le plus ancien du Gard. Selon eux, les arguments avancés par l’édile spiripontain, notamment sur les coûts des bassins de rétention à financer, sont « fallacieux » et ne justifient en rien cet abandon. Ils soulignent que les études liées à ces équipements ne sont même pas finalisées et que les dépenses pourraient être étalées sur plusieurs exercices budgétaires.

En outre, ils accusent le maire d’avoir ignoré la réalité du terrain, ne s’étant jamais rendu au collège actuel pour constater l’urgence de la situation. Le communiqué va jusqu’à qualifier son attitude d’« amateurisme » et de « hors-sol », dénonçant également un risque de contentieux juridique avec l’EPF Occitanie, qui avait avancé les fonds pour l’achat du terrain.

Un appel à l’unité contre l’abandon

Lapeyronie et Antunes demandent le retrait immédiat de cette délibération et appellent les élus municipaux à s’opposer fermement à l’abandon du projet. Selon eux, cette décision s’ajoute à d’autres choix controversés, comme la remise en cause de la rénovation de la piscine municipale et le refus d’accueillir des professionnels de santé proposés par la Région Occitanie.

« Il devient urgent de stopper les agissements de ce néo-maire qui conduisent au déclassement fatal de Pont-Saint-Esprit », conclut le communiqué, appelant à une mobilisation pour défendre les intérêts des Spiripontains.

Le prochain conseil municipal s’annonce donc sous haute tension, avec des enjeux cruciaux pour l’avenir éducatif et structurel de la commune.

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