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Le Collectif soutient le projet d’implantation de deux EPR2 à Tricastin

Le projet EPR2 à Tricastin est un projet de construction d’une nouvelle centrale nucléaire de troisième génération dans la région du Tricastin, dans le département de la Drôme. Cette centrale est conçue pour remplacer les centrales nucléaires actuelles de la région qui sont en fin de vie.

L’EPR2, abréviation pour “European Pressurized Reactor 2”, est une technologie de réacteur nucléaire de troisième génération développée par le groupe EDF. Cette technologie est considérée comme plus sûre et plus efficace que les réacteurs précédents, avec une capacité de production d’énergie électrique supérieure.

Le projet EPR2 à Tricastin a été lancé en 2019, avec une estimation de coût de 6 milliards d’euros. La construction devrait durer environ 10 ans et créer environ 15 000 emplois directs et indirects.

Face à Tricastin, la centrale du Bugey est également candidate à l’accueille de ces 2 réacteurs de troisième génération.

Afin de soutenir ce projet à Tricastin, le monde économique du Gard rhodanien continue à se mobiliser pour démontrer la motivation des entreprises implantées sur le territoire qui sont toutes prêtes à participer à ce grand projet.

A l’occasion d’un point presse organisé par le Collectif, le vendredi 24 février à la Maison de l’Entreprise à Bagnols-sur-Cèze, les représentants des associations membres du Collectif ont fait un point sur la mobilisation du projet et n’ont pas manqué d’étaler les nombreux avantages économiques pour le territoire, que représenteraient une implantation de ces deux EPR2 à Tricastin.

Julien Feja, Vice-Président du Collectif, représentant Vincent Champetier et en charge du projet de soutien a rappelé que “le territoire du Gard rhodanien et de la vallée du Rhône sont habitués à ce genre de projets sur le nucléaire et même si il y a longtemps que de nouveaux projets n’ont pas vue le jour, le soutien de la population envers le nucléaire ne faiblit pas”.

En effet, les enquêtes publiques réalisées montrent que la population soutient à 75% ce projet d’EPR 2.

Thierry Vézinet, Président de l’association Port-L’Ardoise, insiste sur le fait que “sur ces 33 dernières années, les seuls grands projets aboutis sont ceux de MELOX et Socodei et que la perte de ce projet d’EPR2, après celle du projet ASTRID, risque d’entrainer de graves conséquences”.

Ce constat est partagé par l’ensemble des acteurs présents autour de la table qui insistent sur le fait que nous sommes là face à un “cercle vicieux” et que, comme le mentionne Thierry Vézinet, “si les deux EPR 2, ne s’installent pas à Tricastin, les organismes de formation risquent de se réorienter vers d’autres secteurs et le territoire perdre alors en compétences.

A l’image de Bagnols-sur-Cèze, ville construite avec le projet de Marcoule, et ayant à l’époque (dans les années 50) accueilli un grand nombre d’ouvriers et leurs familles, ce nouveau projet permettrait de redynamiser le territoire avec l’arrivée de près de 14 000 ouvriers.

Ce projet d’EPR 2, profite également de nombreux avantages vis-à-vis de celui du Bugey:

• l’acquisition d’une réserve foncière techniquement validée de 135 hectares au nord du site du Tricastin, extensible à l’intérieur de la clôture ORANO et libre d’utilisation.
• un lieu d’implantation géographique en bordure du canal Donzère-Mondragon et une digue aux normes de robustesse post Fukushima.
• une situation géographique la plus « Sud-Est France » assurant l’équilibre du réseau électrique en PACA et Occitanie Est, notamment pour permettre le développement des énergies
renouvelables intermittentes.
• un territoire d’accueil disposant de compétences réelles en termes de nucléaire avec la présence de nombreux prestataires dans un rayon de 150 km, une offre de formation avec des campus, des BTS, lycées et CFA dédiés à la spécialité « nucléaire » en régions Auvergne- Rhône-Alpes, Occitanie, Sud (Provence-Alpes-Côte-D’azur), et des clubs d’entreprises très actifs dans le domaine du nucléaire.
• un site actuel qui bénéficie de l’acceptation des populations (enquête BVA baromètre 2019 riverains : 82 % ont une bonne image d’EDF, 64 % sont favorables à une poursuite du fonctionnement au-delà de 40 ans, 47 % des habitants au cœur d’un périmètre de 15 km).
• l’ouverture en 2026 d’un nouvel échangeur complet autoroutier (A7) « Drôme provençale » aux abords du site.

De son côté, Patrick Scorsone, conseiller départemental du Gard, élu sur le canton de Roquemaure, souligne l’aide précieuse d’Anthony Cellier sur ce projet, à l’époque où il était député de la 3e circonscription du Gard, rappelant également que ” ce projet est vital pour le département qui compte pour seules ressources fiscales les DMTO (droits de mutation à titre onéreux par département). Or ces DMTO varient en fonction de l’attractivité du département. Ce projet profiterai alors aux quatre départements que sont le Gard, la Drôme, l’Ardèche et le Vaucluse. Et qui ont pour point commun le fait de souhaiter de l’électricité à bas coût.

Anthony Cellier, ancien député de la 3e circonscription du Gard et ancien Président du Conseil Supérieur de l’Energie avait activement soutenu le projet durant son mandat avec deux actions principales :

Entouré de Marie-Pierre Mouton, présidente du Conseil Départemental de la Drôme et Jean-Marie Catelinois, maire de Saint-Paul 3 Châteaux, les trois élus avaient adressé une lettre commune signée par 200 exécutifs de la vallée du Rhône (maires,présidents d’agglomérations …) à destination de Jean-Bernard Levy ancien PDG d’EDF qui les avaient accueillis au siège de l’opérateur historique.

Dans cette lettre, impulsée par Anthony Cellier, les élus rappelaient à quel point l’ensemble des élus du territoire voyaient d’un œil favorable ce projet à Tricastin.

La deuxième action majeure, entreprise par Anthony Cellier, est la venue sur le site de Tricastin de l’ancien PDG d’EDF, Jean-Bernard Levy, accompagné de Philippe Knoche, directeur général d’Orano et de l’administrateur du Haut Commissariat à l’Energie Atomique. Cette visite organisée le 8 octobre 2022 a permis de montrer à quel point la vallée du Rhône est la vallée de l’énergie, concentrant l’intégralité du savoir-faire possible. Il paraît donc logique selon Anthony Cellier que Tricastin puisse candidater de façon honorable à la venue de 2 des 6 EPR qui seront implantés en France dans les années à venir.

Interrogé au sujet de l’implantation de 2 EPR2 à Tricastin, Anthony Cellier indique que ” Au vu de l’obligation d’objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 30 ans, il faut substituer notre dépendance aux énergies fossiles (60 % actuellement) à très court terme (moins de 30 ans).

Pour cela il faut produire et accroître la production d’électricité, en développant massivement les énergies renouvelables, en s’appuyant sur la prolongation de la durée de vie du parc existant et le lancement d’un nouveau parc avec les EPR de 2e génération.

Anthony Cellier, rappelle “les spécificités du territoire” avec une installation déjà en place à Tricastin et l’ensemble du savoir-faire des femmes et des hommes du territoire.

De plus, Anthony Cellier partage le constat des membres du Collectif sur le bénéfice de la position géographique (Position la plus au Sud de l’Europe ). Cela permet donc en termes de transport d’énergie de bénéficier d’un réseau de proximité et déjà en place d’alimentation en direction des partenaires européens que sont l’Espagne et l’Italie mais aussi au sein de la Métropole, pour l’arc méditerranéen.

“Ce projet d’EPR2, répondrait donc parfaitement au besoin quotidien d’importer et d’exporter de l’électricité” selon l’ancien Président du Conseil Supérieur de l’Energie et désormais membre de la CRE.

Anthony Cellier, rappelle cependant qu’il ne s’agit pas seulement d’un sujet technique, puisque personne ne pourra influer sur la décision de l’ASN (Autorité de Sureté Nucléaire).

D’autre part, Anthony Cellier regrette que les élus ne prennent pas plus position sur ce sujet crucial, même si la prise de position du monde économique est remarquable. “Ceux qui ont la compétence économique dans leurs délégations devraient s’emparer du sujet”.

Cela éviterait ainsi une perte de «leadership » , tenue un long moment par le Gard rhodanien et perdue ces derniers temps.

Anthony Cellier conclut en rappelant que “sur le territoire, pas un membre d’une famille bagnolaise et spiripontaine ne travaille pas dans le nucléaire. Il faut donc anticiper les 30-40 prochaines années et renforcer la filière”.

Les élus des départements de la Drôme, de l’Ardèche, du Gard et du Vaucluse vont également adresser une lettre ouverte à Luc Rémont, nouveau PDG du groupe EDF.

Dans cette lettre, il est une nouvelle fois détaillé les nombreux avantages d’un tel projet à Tricastin et les élus sollicitent une audience auprès du PDG d’EDF pour “défendre cette candidature et faire part de l’intérêt qui les anime à porter la candidature du Tricastin pour l’accueil de deux réacteurs EPR 2”.

Une troisième étape est prévue le 14 avril prochain avec le rassemblement souhaité de l’ensemble des chefs d’entreprises, des donneurs d’ordre et des élus des quatre départements concernés par le projet et le soutenant, au lac de Tricastin.

La réponse concernant le site choisi est attendue d’ici à la fin du mois de juin, en fonction de l’agenda parlementaire et des résultats d’expertises toujours en cours des ASN (Agence de la Sureté Nucléaire), qui devaient rendre leur rapport en décembre puis fin Février. Rapport qui est attendu avec grande impatience sur les deux territoires de Bugey et Tricastin puisque déterminant dans la suite du processus de désignation du site d’accueil des deux EPR 2.

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Un commentaire

  1. olivier.bétancourt1@gmail.com Je suis venu ce mercredi 19/04/2022 entre 11h30 et 12h30 au Rond point Sud de la centrale du Tricastin il y avait une voiture de Gendarmerie le rendez vous est un echec faute d’un manque de communication à quand le prochain rendez vous ?

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