Bagnols-sur-Cèze : un dernier hommage a été rendu ce lundi à Maurice Soullier
C’était l’une figure des anciens combattants bagnolais. Le mercredi 25 septembre dernier, à l’âge de 85 ans, Maurice Soullier, Président de la FNACA et particulièrement lié à la cause du devoir de mémoire et de la transmission de cette dernière, a tiré sa révérence. Un dernier hommage émouvant et en présence de plus de 350 personnes lui a été rendu, ce lundi en l’église Saint Jean-Baptiste, en présence de nombreux portes drapeaux, élus et représentants civils et militaires.
Un Homme de pudeur et de courage
Dans un silence pesant, Jean-Yves Chapelet a pris la parole pour rendre hommage à Maurice Soullier, un homme d’une pudeur rare et d’une discrétion infinie. “C’est avec une émotion retenue, la gorge nouée et le cœur lourd, que je viens rendre hommage à Maurice Soullier,” a-t-il déclaré, soulignant le sourire fugace et caractéristique de Maurice, qui manquera cruellement à chacun.
Un hommage à sa famille
Le maire s’est ensuite tourné vers la famille de Maurice, notamment son épouse Espérance, et ses enfants Marc et Éric. “Je veux vous dire à quel point la douleur que vous portez est partagée par chacun d’entre nous,” a-t-il affirmé, exprimant ses plus sincères condoléances. Il a également rappelé que Maurice était un époux aimant, un père présent et un pilier pour sa famille.
Un message de courage et de mémoire
Maurice Soullier a choisi de s’éclipser un 25 septembre, une date symbolique qui coïncide avec la commémoration des combattants tombés pour la liberté. Ce choix, selon Jean-Yves Chapelet, est un message de courage et de mémoire. “Maurice a tracé, d’une ultime volonté, un chemin vers l’éternité, comme pour dire : ‘Je veux demeurer debout jusqu’à la fin, pour rendre hommage à ceux qui sont tombés pour notre liberté, pour la France’,” a-t-il souligné.
La vie de Maurice Soullier ressemblait à celle des soldats sans armes, chargés de combats invisibles, ceux du souvenir et de la transmission. “Maurice n’avait pas besoin de grandes batailles pour incarner la bravoure ; il portait dans le silence des jours ordinaires le flambeau de la mémoire, avec l’humilité de ceux qui savent que le passé façonne notre avenir,” a déclaré le maire.
Maurice aimait les choses simples, comme son jardin, qui représentait pour lui une part de son bonheur. Jean-Yves Chapelet a évoqué un souvenir particulier où, malgré la fatigue, Maurice s’était levé pour montrer son jardin, avec ce même sourire en coin. “Cette image, je la garderai en moi,” a-t-il confié.
Des moments précieux
Le maire a également rappelé les moments simples mais précieux partagés avec Maurice, Henri, Ulysse et tant d’autres sur la place Tamalou. “Ces instants, ces éclats de rire discrets, ces réflexions partagées sur la vie, la mémoire, et ce monde qui continue de tourner, vont profondément me manquer,” a-t-il dit.
Une médaille de la ville
Enfin, Jean-Yves Chapelet a remis la médaille de la Ville à Maurice Soullier, non par symbolisme, mais pour l’honorer. “Toi, qui a consacré ta vie à un devoir bien plus grand que toi : celui de se souvenir, pour que jamais nous n’oubliions,” a-t-il conclu.
Un devoir de mémoire
Maurice Soullier laisse derrière lui un devoir de mémoire qui brûle au plus profond de chacun. “Merci, Maurice. Merci pour tout ce que tu as donné, tout ce que tu nous laisses. Que ta mémoire vive en nous à jamais,” a conclu Jean-Yves Chapelet.
Cette cérémonie a été un moment de recueillement et de gratitude, rendant hommage à un homme qui a marqué la communauté de Bagnols-sur-Cèze par son courage, son humilité et son dévouement.