Pont-Saint-Esprit : le groupe « Pont d’abord » dénonce cinq contre-vérités du maire Valère Segal

Dans un point presse tenu ce samedi 29 mars, les élus municipaux d’opposition Christophe Antunes et Claire Lapeyronie ont vivement attaqué le maire de Pont-Saint-Esprit, Valère Segal. Le groupe « Pont d’abord » dénonce ce qu’il qualifie de « fake news » répétées par l’édile et entend « rétablir la vérité » sur cinq dossiers jugés majeurs pour l’avenir de la commune.
1. Une situation financière présentée comme critique : faux, selon l’opposition
Alors que Valère Segal affirme que la commune n’a pas les moyens d’investir, le groupe d’opposition cite les chiffres du débat d’orientation budgétaire 2025 pour contester cette version. La capacité de désendettement serait exemplaire, à 3,5 ans en 2024, bien en-dessous du seuil d’alerte fixé à 10 ans. La dette par habitant serait également en nette baisse, passant de 1238 euros en 2020 à 907 euros en 2024. Le compte administratif 2024 afficherait un résultat inédit de 6,3 millions d’euros. « Le maire dit n’importe quoi : il y a de l’argent à Pont », fustige le communiqué.
2. Le financement du terrain du futur collège : un engagement incontournable
Selon le groupe, la commune est bel et bien tenue d’acquérir le terrain destiné au futur collège et au nouveau gymnase, comme cela se pratique ailleurs dans le Gard. La ville, propriétaire du terrain depuis décembre 2023, doit rembourser 3,1 millions d’euros à l’Établissement Public Foncier Occitanie. Le refus d’inscrire cette somme au budget 2025 serait, pour l’opposition, « irresponsable » et illégal. Ils accusent le maire de bloquer le projet porté par le Département et de mettre en péril l’attractivité du territoire.
3. Rénover le patrimoine ne coûterait pas si cher que cela
À propos de l’escalier Saint-Pierre, l’opposition conteste là encore les chiffres évoqués par le maire. Si le montant total des travaux est bien de 2,9 millions d’euros, la part supportée par la commune s’élèverait à 417 000 euros, soit 15 % du coût global. « Avoir de bonnes relations avec les partenaires institutionnels, cela sert à aller chercher des financements », rappellent les anciens élus municipaux.
4. Le GIP Ma Santé Ma Région : une occasion manquée ?
Le groupe « Pont d’abord » regrette que Valère Segal ait interrompu le processus d’adhésion de la commune au Groupement d’Intérêt Public régional en matière de santé. Ce partenariat aurait permis, selon eux, d’accueillir deux médecins généralistes salariés dès aujourd’hui à l’hôpital de Pont-Saint-Esprit, pour un coût modéré. Au lieu de cela, le maire aurait dû engager 90 000 euros de travaux dans des locaux temporaires et solliciter des médecins déjà surchargés dans les communes voisines. La suppression d’un centre d’hébergement d’urgence au profit de ces locaux médicaux est également pointée du doigt.
5. Le départ de deux médecins vers Goudargues : une version contestée
Enfin, les élus réfutent l’idée que Claire Lapeyronie aurait fait fuir deux médecins généralistes vers Goudargues. Selon eux, la mairie de l’époque a accompagné leur projet immobilier jusqu’à ce que leur architecte refuse de se conformer aux règles d’urbanisme en vigueur. Aucun permis de construire n’a été déposé, et le projet n’a pu être financé.
Un maire « sans vision ni ambition » selon ses opposants
Le communiqué se conclut par une attaque directe contre Valère Segal, qualifié de « maire de transition sans vision et sans ambition ». Les auteurs s’inquiètent de l’isolement croissant de la commune et de la défiance exprimée par les partenaires institutionnels face aux multiples tensions locales.
Ça promet à trois jours du prochain conseil municipal lors duquel est prévu le vote du budget 2025.