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Billet d’humeur : quand l’argent consume lentement mais sûrement les valeurs du sport 

Ce vendredi 7 février, sur les routes de la 55eme Étoile de Bessèges, c’est une bien mauvaise farce qui s’est jouée avec comme farceurs principaux deux des trois représentants syndicaux des coureurs.

Pour rappel, les coureurs ont parcouru une dizaine de kilomètres avant de se retrouver nez à nez avec un véhicule de la Poste ayant refusé de se soumettre aux 2 injonctions des gendarmes présents en avant course. 

Suite à cet incident (le 3eme depuis le départ de l’Etoile de Bessèges mercredi à Bellegarde) deux clan et deux visions du sport se sont opposés. Le premier celui de la raison, défendu par Benjamin Thomas qui expliquait sur la ligne d’arrivée à Bessèges ce vendredi « ce n’est pas de la faute des organisateurs, il y a des motos qui demandent aux véhicules de s’arrêter, si les automobilistes ne respectent pas les règles on ne peut pas s’en prendre à l’organisation ». 

Mais le fond du problème est ailleurs, parmi les 8 équipes qui ont refusé de reprendre la course, certaines oublient qu’elles tournent le dos à la main qui les a nourri durant la pandémie de Covid-19 et alors que l’Etoile de Bessèges était la seule course présente au calendrier en février 2021. Ces mêmes équipes qui ont fait des caprices en « contraignant » l’organisation à augmenter le nombre d’équipes présentes en 2025 pour participer à l’Etoile de Bessèges pour finalement abandonner 

Mais que veulent-ils ? 

Ces « grands champions » élevés à la cuillère et à la pédale dorée se plaignent lorsque les courses tournent trop en rond mais demandent des courses sur circuit fermé. Ces « grands champions » roulent de plus en plus vite, avec du matériel de plus en plus poussé et voudraient que la route soit privatisée comme sur le Tour de France. 

Avec ces comportements ils oublient les valeurs des « petites courses » tenues à bout de bras par une poignée de bénévoles au combien investis tout au long de l’année pour organiser, préparer et améliorer le confort de course des équipes présentes. 

Ou sont les valeurs du sport populaire qu’était le cyclisme avec ses kermesses, ses critériums populaires ou ses classiques durant lesquels les enfants pouvaient venir approcher les coureurs ? 

Ce vendredi marquera un précédent pour le cyclisme professionnel local et les responsables devront accepter les conséquences de leurs actes.

Rémi Fagnon

A tout juste 22 ans, le benjamin de l'équipe Rémi a fait du journalisme son terrain de jeu favori ! Vêtu de son costard cravate, ses lunettes teintées, un carnet, un stylo et dégainant son appareil photo à la moindre occasion, Rémi mène l’enquête, avec une ténacité légendaire. C’est aussi un féru de journalisme sportif, pour qui le Tour de France, les matchs de foot et le sport automobile n’ont aucun secret. Son talent caché : lors d’une interview téléphonique, à peine a-t-il raccroché, que son article est déjà prêt.

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